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Dialogue
entre les catholiques
Abbé Guillaume de Tanoüarn
Objections - n°7 - novembre 2006
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Il
y a un dialogue qui est profondément, qui est essentiellement, qui est
uniquement interreligieux, c’est le dialogue entre les catholiques. Dans son
catéchisme du 11 octobre, pour l’audience du mercredi, Benoît XVI insiste
sur la diversité qui existe entre les apôtres, dont Jésus est vraiment le
seul dénominateur commun. On aurait pu prendre en exemple le fameux débat
difficile entre Paul, qui se nomme lui-même “l’apôtre des gentils” et
Jacques, frère du Seigneur, qui n’est pas proprement un apôtre, mais qui
représente la ligne ultra-judaïque du christianisme naissant. Et souligner l’incertitude
où se trouve Pierre. Benoît XVI fait remarquer aussi la différence qu’il y
a entre Simon le Zélote, dont les convictions sont nationalistes comme l’indique
son surnom et d’autre part Matthieu, l’ancien publicain, collecteur d’impôts
à la solde de l’Occupant romain. « C’est la preuve, souligne le pape, que
Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des horizons sociaux et
religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les personnes qui l’intéressent,
pas les catégories sociales ou les étiquettes ». Pourquoi une telle
diversité est viable ? « Jésus lui- même était le motif de cohésion dans
lequel tous se trouvaient unis » et « le groupe des douze est la
préfiguration de l’Église ».
Du pain sur la planche ! D’autant que les clivages n’ont jamais
été si profonds. À travers notre soirée du 20 novembre, à La Mutualité,
nous voudrions contribuer à enterrer les haches de guerre, à combler les
tranchées et à retrouver la fierté de cette vérité chrétienne qui nous
unit sous le successeur de Pierre…
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